Photos © Masashi KOKUBA

Du travail au champ à la récolte, puis à l’extraction dans d’immenses cuves, nous expérimenterons toutes les étapes de la fabrication du pigment indigo. L’observation attentive des processus naturels, associée à la connaissance des traditions, nous permettra d’obtenir une pâte stable, adaptée aux pratiques professionnelles.

Nous monterons des cuves de fermentation à base d’indigo de Strobilanthes cusia, et suivrons l’évolution de ces cuves jusqu’à leur maturité.

→ Vidéo : processus de fabrication de l’indigo © 2020 kitta.


Nous poursuivrons cette formation par la teinture indigo par réserve (aigata) une technique dérivée du bingata, ou la pâte de réserve déposée avec une poche à douille (tsutsugaki) permet de révéler des motifs clairs, les trempages successifs dans la cuve d’indigo permettent d’obtenir de multiples nuances de bleus, l’encre de suie ombrera ces motifs.

En travaillant avec l’indigo de Ryūkyū, les participants pourront concevoir et teindre leurs propres motifs, tout en intégrant les principes de la teinture à réserve propres à cette tradition.

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De retour à Iriomote nous travaillerons la fibre de bananier textile, bashō (Musa basjoo), emblématique de Ryūkyū. À partir d’une seule tige épaisse, il est traditionnel de fabriquer des textiles allant des habits du quotidien aux vêtements royaux, ce qui fait de cette plante un matériau polyvalent, précieux et symbolique, à la fois socialement et écologiquement

Nous apprendrons à récolter, préparer et filer cette fibre, ainsi qu’à la teindre avec des plantes locales, illustrant l’adaptation des techniques textiles aux contraintes climatiques et botaniques du territoire. 
Avec les chutes de fibre, comme dans la tradition, nous fabriquerons du papier.

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